Vendredi 23 février 2024

A l'occasion du Salon international de l’Agriculture, UniLaSalle met en avant plusieurs facettes de l’agriculture. De l’alimentation humaine et animale aux matériaux de construction, de la nutrition à la préservation de la biodiversité du sol, retrouvez tout au long de la semaine nos focus thématiques.

Dans la famille des alliés de l’agriculteur, je demande le ver de terre ! Cet invertébré rend de grands services aux écosystèmes et joue un rôle très important dans la bonne santé des sols. On vous explique pourquoi.

Parmi les trois groupes de vers de terre, deux vivent dans le sol : ceux des anéciques et des endogés. Le troisième groupe, celui des épigés, vit quant à lui à la surface du sol et est donc peu présent en contexte agricole.

Par leurs déplacements, les vers de terre endogés et anéciques creusent des galeries dans le sol : plutôt horizontales pour les endogés, qui ne voient que rarement la lumière du jour, et plutôt verticales pour les anéciques, qui viennent chercher leur nourriture à la surface pour l’enfouir dans leurs galeries.

vers de terre à la surface d'un rhizotron

Ces galeries tapissées de matière organique (résidus de cultures, feuilles…) créent un environnement favorable à d’autres espèces vivant dans le sol en agissant à différents niveaux :

  • Elles enrichissent le sol en nutriments grâce aux excréments des vers de terre qui digèrent la matière organique ; 
  • Elles aèrent le sol en permettant une meilleure circulation de l’oxygène et du dioxyde de carbone ;
  • Elles limitent l’érosion des sols en facilitant l’infiltration de l’eau de pluie et en limitant le ruissellement en surface ;
  • Elles favorisent l’ancrage des plantes en faisant un passage pour les racines et permettent ainsi à la plante de consacrer davantage d’énergie pour pousser ou se protéger des maladies.

L’agriculteur a donc tout intérêt à protéger son sol et ses habitants en leur offrant à la fois le gîte et le couvert ! Cela peut passer par une limitation du travail du sol, un maintien d’un couvert permanent en surface, des apports de matière organique ou encore une limitation de l’utilisation des produits de synthèse.