Au début du mois de décembre, une soixantaine d’étudiants ont inauguré la première comédie musicale 100% made in UniLaSalle. Un projet très réussi, mené par des étudiantes passionnées en parallèle de leurs études, et accueilli avec beaucoup d’enthousiasme par l’ensemble du campus de Rouen !
Orphéa, c’est une comédie musicale imaginée, écrite et réalisée par des étudiants vétérinaires et ingénieurs d’UniLaSalle Rouen. C’est avec la récente création du “Bureau Des Arts” (BDA), association proposant de nombreuses activités inventées par et pour les étudiants, que ce projet a vu le jour. Une aventure extra-scolaire ambitieuse qui a porté ses fruits, en réunissant plus de 400 personnes dans l’amphithéâtre du campus, transformé pour l’occasion. On y était, on vous raconte l’expérience !
Quand la passion artistique rencontre l’univers scientifique
À UniLaSalle Rouen, les étudiants sont formés avant tout en agronomie et au métier de vétérinaire. En parallèle, nombreuses sont les associations, les clubs, et autres initiatives étudiantes extrascolaires qui rythment le campus !
C’est dans ce cadre assez inattendu qu’est née Orphéa, une comédie musicale créée et dirigée par trois étudiantes passionnées. Elle raconte l’histoire de Mia, jeune fille tiraillée entre l’entrée dans les études supérieures traditionnelles et sa passion artistique. Un dilemme commun à de nombreux étudiants, qui a été représenté avec brio par l’équipe d’Orphéa. Comme scénariste et metteuse en scène du projet, on retrouve Louise Balthazar, étudiante vétérinaire de deuxième année et férue de théâtre depuis son plus jeune âge, elle raconte : “Elea, Cassandra, Franck, Guillaume, Maelys et moi, on a d’abord sculpté l’idée au début de l’été 2024. Une fois qu’on a eu une ébauche de l’histoire et des chansons, j’ai pris les rênes pour écrire le script !”.
Une idée audacieuse, nouvelle : “On a beaucoup travaillé sans vraiment savoir où ça allait, si on aurait assez de personnes pour accomplir tout ça, si on serait soutenus financièrement et logistiquement”. Mais après la première réunion de présentation et les auditions, c’est “les larmes aux yeux” que le petit groupe initial se rend compte de l’ampleur que le projet va prendre.
Cassandra Talbot, étudiante en troisième année et chorégraphe du projet, se remémore : “c’était absolument incroyable, on s’est dit que ça allait être vraiment compliqué de choisir”. Des mois de travail s’ensuivent alors jusqu’à la première représentation dans l’amphithéâtre du campus : musiques, danses, costumes, décors, lumières, communication… le travail est conséquent, mais l’équipe est surmotivée ! “Pour nous, l’histoire de Mia pouvait être celle de n’importe quel étudiant ou adulte. Orphéa, c’est un peu un appel au secours de vos rêves de gamin !”
Une aventure collective, pleine de défis
Aux côtés de Louise et de Cassandra, c’est Éléa Helary qu’on retrouve au coaching vocal. Toutes les trois, elles ont pris la direction artistique d'Orphéa. Pour elles, plus qu’un projet artistique, c’est devenu une vraie aventure collective. “Ce projet a réuni autour de passions communes... tellement d’amitiés se sont faites, c’est incroyable.” décrit Cassandra. “Les émotions ont été on ne peut plus fortes, du début à la fin” rajoute Eléa. Le projet a en effet rassemblé plus de 60 étudiants de tous horizons : acteurs, danseurs, chanteurs, musiciens, … mais aussi les indispensables “petites mains” (décoration, maquillage, sécurité, ..) ! “Je manque de mots.. c’était tellement riche autant sur le plan artistique que sur le plan humain” explique Eléa. Il a en effet fallu former tous les participants, de niveaux très différents. Pas toujours facile, selon elle, mais très gratifiant : “J’étais fière de les voir évoluer et prendre confiance dans leur propre talent”.
Outre les défis artistiques, la gestion logistique s’est aussi imposée comme un sacré challenge pour les trois coordinatrices. Apprendre à gérer une équipe, le stress, à trouver du budget et du matériel, mais surtout réussir à trouver du temps, c’était un défi de taille. “3 répétitions de 30 minutes tous les midis, les soirs dans l’amphi jusqu’à 21h, les week-ends à planifier l’organisation, … c’était du boulot mais on a réussi à gérer ça au mieux !” se réjouit Louise. Au final, début décembre, c’est sous un tonnerre d’applaudissements qu’ils ont clôturé chacune des 3 représentations. “J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps… c’était fou, j’avais rarement ressenti quelque chose d’aussi intense” se remémore Louise. “J’ai fait la madeleine toute la soirée !” rajoute Cassandra en riant. Parents, amis, étudiants et salariés, tous ont été touchés par l’univers et l’histoire d’Orphéa, mais surtout bluffés par le travail réalisé. “C’était grisant, il y avait tellement d’adrénaline”, nous raconte Eléa, des étoiles dans les yeux. Une opportunité unique, qui a donné confiance et passion à beaucoup d’étudiants.
Dans un quotidien étudiant rythmé par des études souvent exigeantes, Orphéa a suscité un véritable engouement. Révélation pour certains, expérience marquante pour tous, c’est un point de départ pour de nouvelles initiatives artistiques sur le campus !
En effet, portés par la créativité et l’énergie ressenties sur scène, nombreux sont les étudiants qui ont rejoint les clubs du Bureau des Arts. D’ailleurs, le 10 avril, le BDA lance son premier festival Caméli’Art, alors restez connectés !
Photographies Hortense Vauterin, étudiante vétérinaire
Article rédigé par Zoé Lapeze, étudiante ingénieure
