Et si la culture de l’ortie avait des débouchés en Hauts-de-France ? C’est la question que se pose l’association URTI-K, qui regroupe une dizaine d’agriculteurs et de sylviculteurs désireux de valoriser cette plante de lisière de forêt. Concomitamment à plusieurs essais en champs qui leur ont permis de valider la possibilité de mécaniser la plantation d’orties, ils ont décidé de confier à un groupe de 7 étudiants en 4e année de formation d’ingénieur en Agronomie et Agro-industries à UniLaSalle une étude de marché sur la valorisation de cette plante connue pour ses propriétés nutritionnelles.
Après 7 mois de travail, Arthur Champigneulle, Augustin Gaillot, Gauthier Franque, Gautier Gadot, Guilhem Sterlin, Louis Chartier et Oscar Rivenet, tous inscrits au sein du parcours « Consulting et pilotage d’entreprise » ont rendu leurs conclusions ce vendredi 23 avril. L’alimentation animale, et plus particulièrement équine, apparaît comme le principal débouché de cette filière en devenir, ainsi qu’une valorisation en textile et en purin.
A travers ce cas réel, les sept étudiants ont pu réaliser une étude bibliographique et appliquer des méthodes d’investigation de type analyses quantitatives et qualitatives. « Autour de ce projet s’est créée une vraie collaboration entre le groupe d’étudiants, les commanditaires, AgriLab à la coordination et l’équipe pédagogique d’UniLaSalle, notamment du département HuMan » explique Gilles Moreau, l’enseignant référent sur ce projet.
Une collaboration avec AgriLab
Les premiers contacts avec URTI-K remontent à novembre 2018, dans le cadre des Rencontres régionales de la Recherche et de l’Innovation organisée avec la Communauté d’agglomération du Beauvaisis. L’association s’est rapprochée d’UniLaSalle à travers son centre d’innovation collaborative AgriLab, mais aussi des Chambres d’Agriculture de l’Oise et de la Somme et de CERFRANCE, pour développer son projet de création d’une nouvelle filière autour de l’ortie.
« Au printemps 2020, une agricultrice membre d’URTI-K, Apolline Vasseur, elle-même diplômée d’UniLaSalle, nous a proposé de faire travailler les étudiants sur une étude de marché » raconte Agathe Caille, double casquette CERFRANCE et AgriLab, qui a coordonné l’étude côté étudiants. « C’est la première fois qu’AgriLab collabore avec des élèves-ingénieurs d’UniLaSalle sur une stratégie commerciale. »
« Certains étudiants du groupe, candidats potentiels à une future reprise d’exploitation, se sont montrés particulièrement intéressés par le projet et le développement d’une nouvelle filière ; cela a créé une belle alchimie avec les commanditaires » conclut Gilles Moreau. Une nouvelle filière potentielle pour laquelle ils auront apporté leur petite pierre à l’édifice.